L'enquête

De novembre 2010 à février 2011, un recueil d'avis et d'échanges sur le terrain a été effectué auprès des enseignants et des animateurs intervenants dans les écoles, sous forme de questionnaires, rencontres, "focus groupes", alternant avec des réunions d'un Groupe de travail institutionnel analysant les avis, émettant des propositions et préparant la décision. Nous vous livrons ici les résultats des questionnaires.

L'Education relative à l'environnement à l'école : retours d'enquête

Dans le cadre des Assises, le Réseau Idée a mené l'enquête auprès des écoles maternelle, primaire et secondaire afin de mieux connaître la situation sur le terrain et d’identifier les éléments améliorables. 873 directeurs, enseignants et autres membres d'équipes pédagogiques ont pris le temps de donner leur avis sur l'Education relative à l'Environnement à l'école.

Qui a répondu ?

Une majorité (67%) des personnes qui ont répondu à notre enquête sont des enseignants, équitablement répartis entre les 3 niveaux (maternelles, primaire et secondaire). Ils sont suivis par les directeurs (24%), essentiellement représentés par le fondamental (77% contre 23% en secondaire). Notre échantillon redessine « grosso modo » la répartition de la population scolaire dans les différents réseaux. A noter également que les ¾ de nos répondants ont déjà mené des activités en lien avec l’environnement et la plupart mènent ces activités depuis plus de 2 ans.

Mise en garde

Notre échantillon n’est pas représentatif de l’ensemble des équipes pédagogiques en Communauté Française. Sans prétention scientifique, ce sondage tentait d’identifier quelques grandes tendances observées en matière d’ErE-DD à l’école: les difficultés rencontrées par les écoles dans la mise en place de projets, les leviers sur lesquels les équipes s'appuient mais aussi les intérêts qui les poussent à mener des activités liées à l'environnement avec leurs classes.

Des facteurs déterminants

Lors de l’analyse des résultats, nous avons rarement constaté de différences importantes entre les différentes régions ou réseaux, ni entre les personnes faisant de l’ErE et celles qui n’en font pas. Les différences se marquent davantage entre les niveaux d’enseignement (maternelle, primaire, secondaire) et selon la fonction occupée par le répondant (enseignants, directeurs, éducateurs).

« Qu'est-ce qui freine vos projets d'ErE-DD à l'école? »

A cette question, la majorité des répondants pointe le manque de temps, le manque de moyens et le fait que le projet soit porté par une personne seule, soit par manque de soutien de la direction soit par manque d'intérêt des collègues. Les enseignants relèvent aussi un problème de continuité (continuité de l'équipe pédagogique, dans le parcours de l'élève, essoufflement du projet). Quant aux directeurs, ils sont les premiers à constater un trop-plein de sollicitations et d'activités concurrentes.

« Qu'est ce qui facilite vos projets ErE-DD ?»

La plupart des réponses indiquent que l'implication des élèves dans le projet est le premier levier. Le soutien de la direction semble également être une condition incontournable. Le niveau fondamental compte également sur les ressources proposées par l'extérieur. Parmi ces ressources extérieures, ce sont les animations en classe qui sont le plus souvent mentionnées, suivies par les documents pédagogiques et les animations à l'extérieur de l'école. Parallèlement, un sondage auprès des associations qui offrent ces types de services montre que celles-ci trouvent plus important de proposer aux écoles un accompagnement pédagogique tout au long du projet, une offre en formations- essentiellement axée sur la méthodologie d'un projet - et des animations à l'extérieur.

« Quels sont les effets favorables des projets d’Education relative à l’Environnement ? »

Ici, c’est l'apprentissage de la citoyenneté, l'apport de sens aux apprentissages et la motivation (des jeunes et des enseignants) qui sont les premiers mentionnés.

Toutes ces tendances ont été relayées auprès du Groupe de travail institutionnel et seront approfondies en janvier et février lors d'un travail en focus groupe avec les équipes pédagogiques.